Nombre de congés illimités, semaine de 4 jours, télétravail, remote work, holacratie, OKR, QVT…
Ces pratiques assez récentes vous évoquent sûrement quelque chose et certains d’entres-vous en bénéficient déjà.
Il y a plus de 15 ans, Tim Ferriss décrivait dans son “best seller”, “The 4-Hour work week”. En somme, comment se libérer de la routine du 9h-18h et vivre pleinement sa vie en replaçant le travail comme une activité du quotidien mais non plus comme l’essentiel de l’existence. L’engouement pour le mode de travail “Freelance” a été influencé par Ferriss et d’autres auteurs / coachs de développement personnel car il a permis à ceux qui ont franchi le pas de se libérer de l’emprise corporative où ils étaient malheureux.
La démocratisation du travail freelance a permis de rebattre les cartes dans le rapport des entreprises avec les services non essentiels à leur fonctionnement. Nous pouvons constater que le marché s’adapte finalement aux nouveautés. Bien entendu, chaque révolution peut avoir aussi ses dérives comme les phénomènes d’“uberisation” ou encore des “taskers” où des indépendants du monde entier finissent par se battre dans une compétition sur des tâches numériques en proposant le meilleur prix au détriment souvent de la qualité.
Le freelance n’étant pas fait pour tous, nous avons vu émerger avec les startups de la Silicon Valley un ensemble de pratiques dans le travail, les conditions de travail mais aussi l’environnement qui a permis non seulement de réconcilier les collaborateurs avec leur travail mais a véritablement booster leur engagement envers l’entreprise.
Qui n’a jamais rêvé d’être embauché dans un des GAFAM ou autres startups de ce genre dans le monde ? Leurs intentions aussi nobles soient-elles avaient sûrement également un objectif d’attractivité alors que leur croissance assez rapide demandait des embauches nombreuses et de hauts niveaux. La différenciation par la qualité de vie au travail était alors devenue un enjeu important.
C’est entre autres grâce à eux que désormais les candidats recherchent désormais des entreprises qui offrent en plus d’un salaire confortable, un environnement de travail et des conditions plus en équilibre avec leur vie personnelle.
Le télétravail est un bel exemple qui permet aux collaborateurs de travailler de chez eux certains jours de la semaine ce qui permet non seulement de pouvoir éviter les trajets quotidiens, de pouvoir parfois se concentrer sur des sujets prenants ou encore de traiter des tâches personnelles. Boosté à fond pendant le crise sanitaire du COVID, aujourd’hui certaines entreprises demandent un retour en présentiel.
Modern Work fait référence à une manière nouvelle de travailler mais ne doit pas être figée dans le temps comme l’art moderne, l’architecture moderne, il doit faire référence à un mouvement en constante évolution si bien que le Modern Work de 2020 ne sera pas celui de 2040.
Comme avec les solutions logicielles, il ne suffit pas de prendre une solution Agile pour l’être. Le Modern Work est surtout le résultat d’une culture d’entreprise forte, engageante et qui a pour conséquences tous les bénéfices cités en introduction et fantasmés par beaucoup aujourd’hui.
Et si finalement, toutes ces pratiques de Modern Work n’étaient pas faites pour toutes les entreprises ?
Nous verrons prochainement comment les pratiques sont en fait propres à chaque entreprise.
Dans nos prochains articles, nous décrirons l’importance de la culture d’entreprise, le phénomène teamwork, les valeurs et la missions, l’évolution comme clé de la réussite, la prise en compte des enjeux plutôt que le résultat attendu … et pleins d’autres sujets et débats passionnants autour du Modern Work.